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Courrier International, le 27/11/2020
Cet article est issu du Réveil Courrier. Chaque matin à 6h, notre sélection des meilleurs articles de la presse étrangère.
Lancée le 12 novembre, cette série turque a connu un succès fulgurant dans son pays d’origine. Elle dresse un tableau sombre mais rempli d’humanité de la société contemporaine, avec toutes les tensions qui la traversent. Voici ce qu’en a pensé la presse turque.
“Bir Baskadir” : “C’est différent”, “C’est unique”, telle est la signification du titre original de la série turque Ethos. Tout un programme. Différent aussi est l’accueil reçu en Turquie par cette série lancée le 12 novembre par la plateforme de streaming Netflix. Regardée par plusieurs millions de Turcs dès les premiers jours de sa diffusion, elle est immédiatement devenue un objet de la culture populaire massivement décliné en mèmes (des images détournées de façon parodique et publiées sur Internet), et a été largement évoquée et débattue sur les réseaux sociaux comme dans la presse.
Une galerie de personnages à la dérive
“Nous ne cessions de nous plaindre des séries turques produites par Netflix, de considérer qu’elles nous ridiculisaient aux yeux du monde, qu’elles ne représentaient pas la Turquie”, écrit le quotidien Evrensel. Pour ce journal stambouliote, Ethos est “sans conteste ce que Netflix a produit de mieux en Turquie à ce jour” :
C’est une œuvre touchante qui brosse le portrait de gens de ce pays et qui atteint globalement son objectif : montrer comment ils sont tous liés les uns aux autres, aussi différents soient-ils en apparence.”
Les huit épisodes sont centrés sur le personnage de Meryem, une jeune femme voilée qui cherche le grand amour. Elle vit avec son frère, un ancien soldat des forces spéciales qui, devenu videur de boîte de nuit, tente brutalement de maintenir à flot son foyer, et avec sa belle-sœur, à qui un grave traumatisme a laissé de profondes séquelles. Autour d’elle se déploie une galerie de personnages à la dérive : l’imam du quartier et sa fille, l’homme chez qui elle travaille comme femme de ménage, la psychiatre de l’hôpital public qu’elle consulte pour lutter contre les fréquents évanouissements dont elle est victime…
“Une ignominie”, selon la presse progouvernementale
“C’est une série sur un pays perdu entre Orient et Occident, avec des personnages en quête d’un sentiment d’appartenance, qui ne savent plus très bien si leurs désirs et leurs buts sont les leurs ou s’ils ont intériorisé la pression religieuse ou familiale, décrypte le journal Milliyet. C’est une œuvre qui montre aussi le caractère irrationnel des préjugés et tout ce qu’ils nous coûtent. Enfin, cette série nous montre l’importance et la pesanteur des appartenances sociales, le poids du milieu socio-économique dans lequel on naît et les difficultés qu’on a à s’en extraire.”
Certains thèmes abordés, comme la famille, le voile ou la sexualité, ont valu à la série les foudres de la presse progouvernementale : “Nous n’avons jamais vu une telle ignominie”, s’époumone-t-on dans le quotidien islamiste Yeni Akit, qui, en référence à une scène qui suggère que l’employeur de Meryem s’est masturbé avec un voile qu’elle avait laissé chez lui, prétend que “le rabaissement du voile au rang d’objet sexuel a déclenché un déluge de réactions sur les réseaux sociaux”. Le journal appelle à renouveler la censure qui a déjà frappé cette année Love 101 et Simdiki Aklim Olsaydi, deux séries turques programmées sur Netflix et qui traitaient de l’homosexualité : “Cette chose scandaleuse [qu’est la série Ethos] s’attaque à nos valeurs spirituelles et nationales. On se demande jusqu’à quand le silence face à une telle immoralité va perdurer et ce qu’attend pour réagir le Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui se doit de protéger les valeurs de la société.”
Pas assez courageux, selon la presse de gauche
Mais certaines critiques venues de l’autre bord de l’échiquier politique visent le côté trop stéréotypé de certains personnages, ou encore le manque de courage politique de la série, comme le fait une éditorialiste du quotidien de gauche Birgün : “Ethos se situe bien au-dessus des séries de piètre qualité dont nous avons l’habitude, les performances des acteurs en particulier sont de haute volée. C’est une bonne série… mais il y a un ‘mais’. Cela reste un simple objet de culture populaire comme Netflix sait en produire, une série dont on surestime la qualité et qui prétend pouvoir dresser le portrait d’une société sans entrer dans le vif de la politique.”
Pour la journaliste de Birgün, le scénario manque de crédibilité :
Prenons l’exemple de ces deux personnages que tout oppose, qui tentent tous deux de conseiller ceux qui les consultent : l’imam Ali Sadi et la psychiatre Peri. Ils renvoient à deux catégories obsolètes, les imams éclairés comme Ali Sadi s’étant politisés, et les gens de la classe sociale de Peri ayant quitté le pays depuis longtemps déjà. La société turque actuelle a besoin d’un cinéma plus courageux et le mérite.”
Mais, dans leur ensemble, les critiques saluent une série qui vaut par le jeu de ses acteurs, la qualité de sa mise en scène, et qui fait la part belle à la nostalgie, à travers notamment des images d’archives d’Istanbul tirées d’un documentaire filmé en 1964 par le réalisateur français Maurice Pialat ou le recours fréquent à la musique dite “arabesque” pour dresser le tableau d’un pays et d’une société en permanence au bord de la crise de nerfs.
Raphaël Boukandoura
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