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Le Figaro, le 23/03/2020
Par Delphine Minoui, Correspondante à Istanbul
REPORTAGE – Rattrapée par l’épidémie, la Turquie multiplie les restrictions sans aller jusqu’au confinement.
Un homme asperge les abords de la mosquée d’Ortakoy de désinfectant, le 23 mars. UMIT BEKTAS/REUTERS
L’immense dalle de béton s’étire à perte de vue. C’est donc à cela, un carré sans âme, que ressemble Taksim quand elle est dénudée. Sur la grande place touristique d’Istanbul, habituellement si bondée, même le chariot rouge du vendeur de simits est à l’arrêt. Les petits pains ronds aux graines de sésame ne se vendent plus que dans les supermarchés, rares commerces encore ouverts dans l’ex-Constantinople à son tour piquée par le virus.
Depuis lundi 16 mars, alors que la Turquie ne comptait encore que 47 cas de Covid-19, les cafés, barbiers, bibliothèques et parcs d’attractions sont fermés. Les écoles et universités sont à l’arrêt. Les hôtels, désertés. Les 90.000 mosquées du pays ont suspendu leurs prières collectives. À part l’appel du muezzin, qui a été maintenu, un silence inhabituel enveloppe la ville aux mille minarets.
30 morts en l’espace d’une semaine
Parfois, l’écho familier d’une corne de brume remonte du Bosphore, où glissent encore quelques vapurs. En ces temps de réclusion universelle, où la pandémie a fait 30 morts en l’espace d’une semaine en Turquie, le détroit qui sépare les deux rives, européenne et asiatique, est presque aussi lisse qu’une feuille vierge. Le ciel est au chômage technique: à ce jour, les liaisons aériennes ont été suspendues avec 68 pays. Pour une mégalopole de plus de 15 millions d’habitants si prisée des touristes, cela fait beaucoup d’appareils à l’arrêt.
Istanbul, ville-monde, se coupe peu à peu du monde. Les derniers passagers rapatriés in extremis font leur quarantaine dans un dortoir d’Istanbul ou d’Ankara. Parmi eux, de nombreux pèlerins de retour de La Mecque – à l’exception des quelques milliers qui seraient préalablement passés entre les mailles du filet par manque de réactivité des autorités, selon l’opposition. Pour bloquer la propagation du virus, le ministre de la Santé, Farhettin Koca, a annoncé un renforcement des contrôles: les quelque 372.000 personnes (turques et étrangères résidant en Turquie) récemment rentrées de l’étranger ont, dit-il, été répertoriées et sont contactées une par une.
Bancs publics dévissés
La pandémie, d’abord impalpable, est devenue réalité. Le président Erdogan est enfin sorti de sa réserve mercredi dernier en appelant chaque citoyen à rester chez lui «sauf absolue nécessité, jusqu’à ce que la menace disparaisse». Ce week-end, c’est aux plus de 65 ans qu’il s’est à nouveau adressé en les sommant de ne pas quitter leur maison. Face à l’entêtement des seniors, catégorie la plus vulnérable, à vouloir prendre l’air, plusieurs municipalités ont commencé à dévisser les bancs publics.
Si la Turquie est encore loin des mesures imposées en Chine, en France et en Italie – les centres commerciaux sont encore ouverts -, elle pourrait vite s’en rapprocher. La démultiplication des tests commencés en fin de semaine dernière révèle une nette augmentation des cas, passés de 191 jeudi dernier à 1236 dimanche, selon les chiffres officiels. Et ce n’est que le début, alerte le corps médical. Sur une photo relayée sur les réseaux sociaux, des urgentistes invitent leurs concitoyens à plus de prudence. «Nous restons ici pour vous. Vous restez chez vous pour nous», énonce leur slogan, brandi à bout de bras, en écho au nouveau hashtag #EvdeKal («Reste à la maison»), également adoptée par la compagnie de téléphonie mobile Vodafone.
Dans la perspective d’un possible confinement total, de nouveaux réflexes se mettent en branle. Dans les bus, désinfectés à chaque trajet, les passagers évitent de s’asseoir côte à côte. Dans les restaurants qui livrent à domicile, la plupart des employés sont masqués. À l’entrée des supérettes, tapissées d’affichettes préventives à l’adresse des enfants, du gel hydroalcoolique est en libre-service.
Un sondage réalisé par l’Institut turc Adamor révèle que près de 90 % des personnes interrogées affirment se laver les mains plus fréquemment. Rodés aux situations extrêmes (attentats, coups d’État, tremblements de terre…), les Stambouliotes abordent avec sang-froid cette crise inédite. Jour après jour, la vie s’organise: télétravail, école à la maison, cours de danse par écrans interposés. Dans certains quartiers, c’est le retour des petits paniers traditionnels qui glissent le long des façades pour y déposer quelques victuailles aux personnes à mobilité réduite. Et à la nuit tombée, les toits-terrasses comblent le vide social causé par la fermeture des cafés. Puis, à 21 heures, ces perchoirs du soir sont la nouvelle caisse de résonance des applaudissements de soutien aux médecins combattant le coronavirus. Au-dessus du Bosphore, les goélands répondent en chantant. Un parfum de printemps et d’incertitude.
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