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Ouest-France, le 30/05/2017
PAR MARIE MERDRIGNAC
Le photographe français Mathias Depardon a été arrêté à Hasankeyf, dans le sud-est de la Turquie le 8 mai. Retenu sans aucune charge, il a entamé une grève de la faim le 21 mai pour protester contre sa détention. Il y a mis fin vendredi 26 mai. Mais sa situation ne semble guère évoluer.
C’est dans la ville d’Hasankeyf, dans la province de Batman, dans le Kurdistan turc que le photojournaliste Mathias Depardon a été arrêté le 8 mai. Dans cette zone du pays, les tensions entre armée turque et milices kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se sont accrues. Là , la présence de journalistes étrangers est mal vue.
Cette ville, Mathias Depardon la connaît bien. Il y a déjà réalisé des reportages, comme « Hasankeyf engloutie sous les eaux », publié dans 24H01, une revue belge de grands reportages, avec Guillaume Perrier, journaliste indépendant également basé en Turquie.
Cette fois-ci, le photographe effectuait un reportage pour National Geographic lorsqu’il a été interpellé à un poste de contrôle puis transféré dans un centre d’accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep. Ses appareils photo et ses cartes mémoires ont été saisis, les codes d’accès à ses différents comptes sur les réseaux sociaux lui ont été demandés.
C’est sur son Instagram que les autorités turques auraient trouvé une photo publiée en 2014, représentant des combattantes kurdes en tenue de combat et légendée « femmes du PKK ». Le PKK étant considéré comme une organisation terroriste en Turquie, le motif semble suffisant pour ouvrir une enquête pour « propagande du terrorisme ».
Plusieurs fois primés
Les autorités turques reprochent aussi au photographe de travailler sans carte de presse. Mais sa demande de renouvellement de cette dernière n’a pas abouti. Le 11 mai, une décision d’expulsion est prise à son encontre mais n’est pas appliquée. Vingt-deux jours après son arrestation, malgré de nombreux soutiens et appels à sa libération, notamment de la part de Reporter sans frontières (RSF) et de plusieurs sociétés de journalistes, la situation ne semble pas avoir évolué.
Mathias Depardon, photographié ici à Amsterdam. (Photo : capture d’écran Instagram/mathiasdepardon)
À bientôt 37 ans, le photojournaliste indépendant qui a grandi entre la France, la Belgique et les États-Unis réside à Istanbul depuis cinq ans. Il concentre son travail sur le thème de l’immigration. Dans une interview au site d’Aujourd’hui la Turquie en 2014, à l’occasion de l’exposition de son travail au lycée Saint-Jospeh d’Istanbul, il confiait avoir choisi cette thématique à la fin de ses études de journalisme, à Bruxelles.
« Il y a eu un événement déclencheur. J’ai été témoin d’une grève de la faim dans une église de mon quartier, initiée par une centaine de migrants d’une vingtaine de nationalités différentes pour régulariser leur situation en Belgique. Ça a duré 52 jours, il y a eu un décès. Ça m’a beaucoup touché. »
Mathias Depardon travaille un temps comme photographe pour le quotidien belge, Le Soir. Puis se lance comme photographe indépendant. Pour un de ses reportages, « Beyond the Border » (Au-delà des frontières, en français), le photographe commence son projet à Calais. Il traverse l’Europe et s’arrête en Turquie, à Istanbul. Pour ce travail auprès de jeunes migrants afghans, il est lauréat de la Bourse du Talent en 2011.
Grève de la faim
Depuis, il pointe son objectif vers le Moyen-Orient et l’Asie Centrale, photographie les populations des pays de la mer Noire, la situation économique en Azerbaïdjan, la répression de la population ouïghoure dans la province chinoise du Xinjiang, ou encore les réfugiés climatiques. Ses photos sont publiées dans M, le magazine du Monde, The Sunday Times, La Croix, Télérama, The Wall Street Journal, New York Times, etc. Son travail a été récompensé deux fois par les International Photography Awards en 2010 et en 2011.
Un exemple du travail du photographe extrait de son ouvrage « Cartes postales de la mer Noire ». (Photo : capture d’écran Instagram/mathiasdepardon)
Ce nouveau travail à Hasankeyf « n’était pas un sujet sensible », a précisé son ami et journaliste Guillaume Perrier à  La Croix. Pour protester contre son arrestation arbitraire et ses conditions exécrables de détention dans un centre de rétention de migrants clandestins, non loin de la frontière syrienne, Mathias Depardon a entamé une grève de la faim le 21 mai.
Maintenu un temps en cellule d’isolement, il n’avait pas pu entrer en contact direct avec les autorités françaises. Il avait demandé de quoi écrire et n’avait reçu qu’une feuille, mais pas de stylo. Son seul lien avec le monde extérieur est son avocate, Emine Seker.
Après avoir appris qu’il recevrait la visite d’un représentant du consulat de France à Ankara, le photographe a mis fin à sa grève de la faim le 26 mai. Une source diplomatique française a confirmé à l’Agence France-Presse que la rencontre a bien eu lieu samedi après-midi entre Christophe Hemmings, consul adjoint et Mathias Depardon, « dans le cadre de la protection consulaire demandée par le ministre des Affaires étrangères ».
Quant à Erdogan, il a promis à Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles, « d’examiner rapidement la situation » du photographe français. « Cela ne veut rien dire sur l’issue finale, mais ce sont des signaux positifs. C’est satisfaisant de voir que la mobilisation, l’engagement de l’ambassade, le fait que ce soit traité en France, ça semble commencer à porter ses fruits », a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporter sans frontières (RSF) à l’AFP.
Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières et Daniele Van de Lanotte, la mère de Mathias Depardon devant l’ambassade de Turquie à Paris, le 25 mai. (Photo : Geoffroy Van der Hasselt/AFP)
L’affaire illustre tristement les difficiles conditions d’exercice pour les journalistes en Turquie depuis le coup d’État avorté, en juillet 2016. En plus des arrestations et des expulsions des journalistes étrangers, 150 journalistes turcs sont actuellement emprisonnés dans le pays.
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