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Le Monde, le 30/08/2017
Par Carolina Rosendorn
Ankara considère que le simple fait d’avoir téléchargé l’application mobile est une preuve d’appartenance au mouvement guléniste.
Plus d’un an après la tentative de coup d’Etat en Turquie, les efforts d’Ankara pour traquer et emprisonner ses responsables présumés ou de simples opposants politiques ne faiblissent pas. Le 17 août encore, neuf collaborateurs de différents médias ont été incarcérés, accusés d’appartenir à la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen, en qui les autorités turques voient l’instigateur du putsch du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, ce que nie M. Gülen.
Comme des dizaines de milliers de critiques du régime de l’AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir) avant eux, les neuf personnes arrêtées mi-août l’ont été pour le simple fait d’avoir téléchargé une application de messagerie cryptée, appelée ByLock. Pour les autorités turques, son utilisation les rend suspects d’« appartenance à une organisation terroriste armée » – un argument rejeté autant par les défenseurs des droits de l’homme que par les experts légaux et en cybersécurité.
Durant 2016, des journalistes, des fonctionnaires, des militaires, mais aussi des étudiants et des retraités ont été accusés d’être des « putschistes » en raison de leur usage de cette application mobile, considérée par Ankara comme l’outil de communication privilégié du réseau guléniste, et que les services de sécurité turcs (MIT) affirment avoir infiltré plus d’un an avant le putsch manqué, en mai 2015. Cette surveillance leur aurait permis d’analyser les communications d’environ 102 000 personnes, et d’identifier, deux semaines après la tentative de coup d’Etat, 40 000 sympathisants du prédicateur islamiste réfugié aux Etats-Unis depuis 1999, dont 600 militaires de haut rang.
« Ils n’ont rien trouvé d’incriminant »
Le brevet de ByLock a été déposé aux Etats-Unis par un ressortissant turco-américain du nom de David Keynes, en 2013. Mais celui-ci a expliqué au quotidien Hürriyet qu’elle avait en réalité été conçue par l’un de ses anciens colocataires, un développeur surnommé Fox et qui serait associé au réseau de M. Gülen. M. Keynes lui aurait seulement prêté sa carte bleue afin de rendre ByLock disponible sur la plate-forme de téléchargement d’Apple.
M. Keynes assure aussi au journal que « 90 % des 600 000 utilisateurs de l’application sont des gulénistes ». Selon le MIT, ce sont plutôt 250 000 personnes qui utilisaient cette messagerie avant la tentative de putsch, bien que le réseau du prédicateur s’en soit détourné début 2016 – six mois avant le coup d’Etat raté – après avoir constaté des infiltrations.
Si ByLock a bel et bien été utilisée par les adeptes de M. Gülen, les services turcs n’ont jamais montré de messages faisant référence à une conspiration pour renverser M. Erdogan. « Soit ils n’ont pas accès aux messages, soit ils n’ont rien trouvé d’incriminant, assure le journaliste turc et rédacteur en chef du Global Post, Mahir Zeynalov, depuis les Etats-Unis. Tous les usagers de l’application ne sont pas des criminels, et il est normal qu’une messagerie cryptée soit populaire quand les gens se méfient d’un gouvernement intrusif. »
La chasse aux détracteurs
Ce journaliste, naturalisé turc par mariage et expulsé du pays à cause de ses tribunes critiques envers M. Erdogan à la suite des manifestations au parc Gezi à Istanbul en 2013, estime également que les informations collectées par les services de renseignement ne sont pas admissibles comme preuves dans une procédure judiciaire. Le 16 juin, la Cour de cassation turque a jugé que l’usage de ByLock pouvait constituer un élément de preuve, « seulement s’il est techniquement et indiscutablement établi que la communication a eu lieu au sein de l’organisation [guléniste] ». Dans les faits, selon M. Zeynalov, « les tribunaux n’essaient même plus de faire semblant de respecter la loi pour justifier les arrestations : du moment qu’on a l’application, peu importe si l’on s’en est servi pour commettre un crime ou pas ».
Reste qu’une grande partie des 50 000 personnes détenues depuis le début des purges – dont dix-sept salariés du quotidien d’opposition Cumhuriyet, qui risquent jusqu’à 43 ans de prison – jurent n’avoir aucun lien avec le mouvement guléniste. Parmi elles, le président et la directrice d’Amnesty International en Turquie, Taner Kiliç et Idil Eser, ainsi qu’un juge rattaché à l’ONU, Aydin Sefa Akay, démentent eux aussi ces accusations.
Idil Eser avait été interpellée le 5 juillet, un mois après M. Kiliç, ainsi que neuf autres défenseurs des droits de l’homme, dont deux formateurs en cybersécurité, Ali Gharavi et Peter Steudtner, respectivement de nationalité irano-suédoise et allemande. « En interpellant les participants à l’atelier, les autorités ont prouvé involontairement en quoi la cybersécurité et le cryptage sont importants », souligne Tanya O’Carroll, conseillère en technologie d’Amnesty. Au moment de leur arrestation, le groupe était réuni à l’occasion d’une formation… sur la sécurité en ligne et le bien-être dans leur cadre de travail.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/08/30/bylock-la-messagerie-cryptee-au-c-ur-de-la-traque-des-opposants-en-turquie_5178459_3218.html#KurbFUB4uSm2vudK.99
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