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Le Figaro, le 19/12/2020
Le gouvernement chypriote a accusé la Turquie de se transformer en «Etat pirate en Méditerranée orientale». L’Union européenne accuse Ankara d’accentuer les tensions dans la zone.
Par Wladimir Garcin-Berson et AFP agence
Une menace de plus dans un dossier qui en compte déjà plusieurs. Samedi, l’Union européenne a mis en garde la Turquie contre tout forage illégal d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, notamment dans les eaux de Chypre, avant l’ouverture de la conférence internationale de Berlin pour tenter de pacifier la Libye. L’Union craint que les incursions turques n’accentuent les tensions dans une zone déjà source de nombreuses oppositions.
«Tous les membres de la communauté internationale doivent s’abstenir de toute action susceptible de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité régionales», a rappelé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué diffusé samedi. Réagissant à la volonté turque d’engager de nouveau le navire Yavuz dans les eaux de la zone économique exclusive chypriote, l’union «rappelle sa position concernant les activités de forage illégales de la Turquie» dans cette zone. Elle appelle à mettre en place des «mesures concrètes» pour «créer un environnement propice au dialogue» entre les différentes parties du dossier. «L’intention de la Turquie de lancer de nouvelles activités d’exploration et de forage dans l’ensemble de la région va malheureusement dans le sens opposé», déplore le texte.
EU rejects Turkey’s intention 2dispatch drilling ship 4 illegal activities in Exclusive Economic Zone of Cyprus🇨🇾. International law,principles of good neighbourly relationship must be respected, actions to the contrary undermine regional stability. https://t.co/9kmDlDIQAw
— Peter Stano (@ExtSpoxEU) 18 janvier 2020
Incertitude sur la réponse européenne
Pour l’heure, toutefois, difficile de déterminer quelles seront les mesures concrètes sur lesquelles pourrait se reposer l’Union pour faire reculer la Turquie. En juillet dernier, Bruxelles avait déterminé un «régime-cadre de mesures restrictives visant les personnes physiques et morales responsables ou impliquées dans les activités de forage illégales d’hydrocarbures» dans les eaux chypriotes. Récemment, plusieurs médias ont écrit qu’une liste d’individus comme d’entreprises potentiellement frappées par ces sanctions pourrait être discutée durant la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, lundi.
Dimanche, le porte-parole a toutefois nié que l’Union avait décidé de limiter de nouveau l’aide de préadhésion dont bénéficie depuis plusieurs années la Turquie, comme certains médias l’avaient écrit. «Josep Borrell n’a pas envoyé de lettre» aux parlementaires européens annonçant cette décision, a précisé le représentant, dénonçant des «faits et [des] chiffres […] complètement faux et trompeurs». Il n’y a «pas de décision nouvelle et récente» sur ce sujet.
L’Union avait déjà décidé de réduire cette aide à la Turquie l’année dernière pour l’année 2020. Prévue dans le cadre des fonds apportés chaque année à Ankara par Bruxelles pour «aligner la législation et les normes turques sur celles de l’UE», cette dernière doit l’aider à développer son territoire, renforcer son économie et, théoriquement, rejoindre le niveau attendu pour intégrer l’Union européenne. Elle se déploie sur plusieurs années et son budget s’élevait, pour la période 2014-2020, à 4,454 milliards d’euros, un montant stable par rapport à la période précédente (4,484 milliards d’euros). En réduisant cette aide, en juillet – une décision confirmée ensuite en octobre -, l’Union avait envoyé un signal fort à la Turquie et la privait, selon une source européenne, d’environ 145 millions d’euros.
Un conflit durable
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui participe à la conférence de Berlin sur le dossier libyen, ce dimanche 19 janvier, a de son côté rejeté à nouveau les «ultimatums» de l’Union européenne. Il a rappelé que la Turquie abritait quelque quatre millions de réfugiés, en majorité syriens, et qu’elle pourrait leur ouvrir les portes vers l’Europe, si Bruxelles poursuivait ses menaces. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc, Hami Aksoy, a lui aussi soutenu une position de fermeté : «personne ne devrait douter du fait que la Turquie continuera à protéger les droits des chypriotes turcs […] jusqu’à ce que leurs droits sur les ressources en hydrocarbures de l’île soient garantis et qu’un mécanisme de coopération» entre chypriotes grecs et turcs «soit mis en place», met en garde le message.
Turkey’s reply to EU’s statement on Yavuz’s 3rd drilling op. in the Turkish Cypriot licence areas🛳
Both the Cyprus issue and the hydrocarbon issue would have been resolved, if the Greek Cypriots had really wanted to share power & wealth with their Turkish Cypriot counterparts. pic.twitter.com/tz4wIKiznh
— ÇaÄŸatay Erciyes 🇹🇷 (@CErciyes) 19 janvier 2020
Dimanche, le gouvernement chypriote s’est emporté contre la Turquie, estimant que ses incursions en Méditerranée se déroulaient de manière illégale. «La Turquie devient un Etat pirate en Méditerranée orientale», a tancé Nicosie, estimant que le pays «insistait pour suivre le chemin de l’anarchie internationale». Les autorités chypriotes récusent également l’argument de la défense des intérêts des chypriotes turcs, rappelant que «toute autorisation présumée de la soi-disant République turque de Chypre du nord» était «illégale et invalide», cet «Etat» n’étant pas reconnu par la communauté internationale, mais seulement par la Turquie.
Le jeu d’équilibriste européen
La Turquie est engagée depuis plusieurs années dans un bras de fer avec l’Union européenne, et Chypre en particulier. Son gouvernement bande régulièrement ses muscles face à l’Union européenne, et entend bien profiter, lui aussi, des ressources gazières de la Méditerranée. «Les droits légitimes de la Turquie et des Chypriotes Turcs sur les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale ne sont pas sujets à discussion», avait tonné Recep Erdogan en mai, rapidement suivi par son ministre de la Défense, Hulusi Akar. En novembre 2018, le chef de l’État turc avait eu recours à un vocabulaire menaçant, en promettant que la Turquie «n’abandonnerait pas le terrain» aux puissances étrangères: «ceux qui pensaient qu’ils pourraient s’installer en Méditerranée orientale ou dans la mer Égée en défiant la Turquie commencent seulement à mesurer l’ampleur de l’erreur qu’ils ont commise», avait-il ainsi ajouté.
Jusqu’ici, l’Union européenne est restée prudente, apportant une réponse graduée aux actions turques. Elle a finalement brandi des sanctions, l’année dernière, estimant qu’Ankara était allé trop loin en refusant de reculer dans ses forages «illégaux». Les vingt-huit restent toutefois dans une position d’équilibriste: s’ils doivent défendre les intérêts chypriotes, Ankara accueille et retient les réfugiés qui souhaitent pénétrer dans l’Union depuis 2016, suite à la conclusion d’un accord. La Turquie demeure ainsi un partenaire politique, économique et stratégique important, dont Bruxelles ne peut se passer.
A présent, la question des réfugiés accueillis en Turquie se double d’un deuxième dossier géopolitique tout aussi complexe : celui de la pacification de la Libye. La Turquie est en effet un acteur important de la conférence de paix de Berlin, organisée ce dimanche. Le président Erdogan souhaite que l’Union européenne soutienne le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, alors que la Grèce s’est récemment rapprochée de l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, reçu vendredi à Athènes. Un acte mal perçu par Ankara, qui a accusé le gouvernement grec de mettre en péril les efforts en vue de ramener la paix en Libye.
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