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Courrier International, le 19/10/2018
par
YENI YASAM – ISTANBUL
L’assassinat présumé du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul est à l’origine de tensions diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et la Turquie, qui exige des explications sur ce qui s’est passé. Mais pour Emre Tansu Keten, ces tensions ne doivent pas faire oublier que la Turquie elle-même est loin d’être un parangon de vertu lorsqu’il s’agit de la protection des journalistes et de la liberté de la presse.
Jamal Khashoggi s’est rendu au consulat saoudien d’Istanbul pour retirer un certificat afin de se marier avec sa fiancée turque. Il n’en est plus jamais ressorti. Le consulat a certifié que Khashoggi avait quitté les lieux ; les autorités turques ont indiqué pour leur part qu’elles pensaient que le journaliste avait été assassiné par une équipe de 15 personnes venue spécialement d’Arabie Saoudite en détaillant un à un leurs noms et qualités.
Les plumes de l’AKP ont tiré à boulets rouges sur l’Arabie Saoudite, comparée à Daech, vilipendée pour sa promotion du wahhabisme et accusée de s’en prendre à la Turquie tout comme elle n’avait pas hésité, en son temps, à trahir l’Empire ottoman. Yasin Aktay, du quotidien Yeni Safak, considérait ainsi que “la manière dont l’Arabie Saoudite s’efforce de réduire son opposition au silence est désormais un problème mondial”.
Mais voilà que, deux jours plus tard, des amis bien placés l’ont probablement rappelé à l’ordre, car le même Yasin Aktay considère désormais que la Turquie et l’Arabie Saoudite sont condamnées à s’entendre. “Leurs destins sont liés. S’interroger sur le sort de Khashoggi et exiger des explications de la part des autorités saoudiennes ne signifie nullement adopter une attitude hostile vis-à-vis de l’Arabie Saoudite elle-même. Quand bien même ce meurtre serait-il avéré que nous nous garderions bien de jeter le blâme sur le pays tout entier.”
Khashoggi se sentait menacé par Mohammed ben Salmane en personne
Pour éviter de déclencher une crise diplomatique, on cherche à pointer du doigt non pas les responsables saoudiens mais les agissements d’une mystérieuse cellule au sein de l’État profond saoudien, stratagème maintes fois employé en Turquie même.
Nous savons pourtant grâce à son ami Robin Wright du New Yorker, qui l’a écrit deux mois plus tôt, que Khashoggi craignait pour sa vie non à cause de tel ou tel réseau secret de l’État saoudien, mais bien à cause du prince Mohammed ben Salmane en personne. “Le renforcement des droits de l’homme en terre d’islam, la promotion de la liberté d’expression et des autres libertés, l’importance accordée à la dignité humaine, la suppression de la corruption et une gouvernance transparente… Il était inévitable que le discours de Khashoggi, pour qui ces valeurs étaient centrales, finisse pas en déranger certains”, ose écrire Aktay, car dans ce pays tout sentiment de honte et de scrupule a depuis longtemps disparu.
Nous savons parfaitement le sort réservé à ceux qui, en Turquie, s’avisent de défendre ces mêmes valeurs. Cela n’a pas vraiment été relevé par la presse AKP, qui s’en soucie peu, mais le reste du monde ne s’est pas privé de relever la situation terrible dans laquelle se trouve le journalisme en Turquie. Voilà peut-être un élément qui a pesé dans la balance lorsque les dirigeants saoudiens ont décidé l’enlèvement ou l’assassinat sauvage de Khashoggi à Istanbul. Après tout, de quoi est-il question ?
Il est question du pays placé 169e au classement mondial de la liberté de la presse qui se débarrasse d’un journaliste d’opposition au cœur de la plus grande ville du pays occupant quant à lui le 157e rang de ce même classement.
Emre Keten
SOURCE
Yeni Yasam
Istanbul
Quotidien
Turc
yeniyasamgazetesi.com
Yeni Yasam, “Vie Nouvelle”, est un quotidien lancé en mai 2018. Le journal qui se veut être “la voix des travailleurs, des femmes, des chômeurs et des jeunes” est proche du mouvement kurde. Il est l’héritier direct d’Ozgür Gündem, parution emblématique du mouvement kurde, fermé à 51 reprises et qui reparaît sous des noms différents. Basé à Istanbul mais disposant d’un réseau de
correspondants locaux surtout dans l’est du pays, le quotidien est diffusé à 15 000 exemplaires environ.
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