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L’Express, le 02/08/2021
Par Paul Véronique
En proposant de contrôler l’aéroport de Kaboul, le président turc se dote d’un levier d’influence sur les Occidentaux tout en se rachetant une image auprès de Joe Biden. Mais l’initiative n’est pas sans risques.
À la faveur du départ des troupes occidentales, Recep Tayyip Erdogan avance ses pions en Afghanistan. Le président turc négocie actuellement avec l’administration Biden sa proposition d’assurer la sécurité de l’aéroport de Kaboul, à l’issue du rapatriement des dernières forces américaines présentes dans le pays. Entamé début mai, le retrait des 10 000 soldats de l’OTAN, dont 2500 Américains, est aujourd’hui quasiment achevé et doit officiellement prendre fin le 31 août.
Dans ce contexte, la protection de l’aéroport international Hamid Karzaï s’impose comme un enjeu majeur pour tous les humanitaires et les personnels d’ambassades encore dans le pays. « Il s’agit du seul moyen sécurisé d’entrer et de sortir d’Afghanistan. Les voies terrestres sont dangereuses et largement aux mains des talibans », note Steven Cook, spécialiste du Moyen-Orient au Council on Foreign Relations (CFR) à Washington. Ces derniers mois, ceux-ci ont lancé une vaste offensive et affirment désormais contrôler plus de 85% du territoire ainsi que presque toutes les frontières.
Rabibochage avec Biden
« Nous sommes conscients du fait que l’aéroport de Kaboul doit rester ouvert et opérationnel. Si ce n’est pas le cas, les ambassades se retireront, faisant de l’Afghanistan un État isolé », avait notamment déclaré début juillet Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, affirmant vouloir contribuer « à la sécurité, à la paix et au bien-être du peuple afghan ». Mais derrière les nobles intentions affichées, la proposition du président turc est aussi un bon moyen de montrer patte blanche auprès du nouveau locataire de la Maison-Blanche. La relation entre les deux hommes n’ayant, il est vrai, pas commencé sous les meilleurs auspices.
Dès 2019, alors candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden n’avait ainsi pas hésité à qualifier le dirigeant turc « d’autocrate », ajoutant qu’il allait en « payer le prix ». En outre, Washington reproche toujours à Ankara son acquisition d’un système de défense antiaérienne russe S-400 en 2019. Résultat : les États-Unis ont exclu la Turquie du programme de fabrication de l’avion furtif F-35 et interdit en décembre dernier l’attribution de tout permis d’exportation d’armes au SSB, l’agence gouvernementale turque chargée des achats d’équipements militaires.
« Erdogan a bien à l’esprit que les relations avec Biden vont être plus compliquées qu’avec Trump. Il cherche donc à lui donner des gages d’entrée de jeu », souligne Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), et spécialiste de la Turquie. Alors que le nouveau président américain a affirmé vouloir maintenir une présence diplomatique à Kaboul, il va sans dire que l’offre de la Turquie lui retire une épine du pied.
Dans le même temps, la Turquie s’offre aussi un levier d’influence sur les Occidentaux. « En contrôlant cet aéroport, Erdogan s’imposerait comme un acteur incontournable dans la région. Mais il ne fait pas cela gratuitement et saura le rappeler à l’Europe ou aux États-Unis si ces derniers se permettent de le critiquer à l’avenir dans un autre dossier », glisse Didier Billion. Un exercice dans lequel le président turc est passé maître, comme le rappelle sa menace l’an dernier d’ouvrir les portes de l’Europe à des « millions » de migrants, en dépit de l’accord conclu en 2016 avec Bruxelles.
Pari risqué
La protection de l’aéroport de Kaboul ne devrait toutefois rien avoir d’une promenade de santé pour la Turquie. À la mi-juillet, les talibans ont d’ailleurs directement menacé Ankara de représailles. « Nous considérons le maintien de forces étrangères dans notre patrie, par quelque pays que ce soit et quel que soit le prétexte, comme de l’occupation et les envahisseurs seront traités comme tels », ont-ils affirmé dans un communiqué, ajoutant que si « les autorités turques ne reconsidèrent pas leur décision de continuer à occuper notre pays », les talibans « leur résisteront, comme ils ont résisté à 20 ans d’occupation » étrangère.
À ce stade, la Turquie n’envisage pas de déployer de troupes supplémentaires au-delà de ses 500 soldats déjà sur place. « Le meilleur moyen de protéger les forces turques à long terme serait de trouver un accord avec les talibans », pointe Steven Cook. Si les dirigeants turcs veulent croire en leur chance de parvenir à un tel compromis, difficile d’imaginer que la force présente sur place suffise bien longtemps à retenir les fondamentalistes en cas d’échec des négociations.
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