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RTBF (Belgique), le 16/09/2016
S. Ha. avec Sandro Calderon
Que pense la communauté turque de Belgique de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ? Le sujet est revenu dans l’actualité depuis que Turcs et Européens ont décidé fin de l’année dernière de donner un coup de fouet à des négociations longtemps restées à l’état de mort clinique et qui ont débuté il y a douze ans.
Actuellement, une nette majorité semble s’opposer à cette adhésion, mais il faut tout de suite nuancer ce constat. D’abord, parce que ce n’est pas un ‘non’ monolithique : la diaspora turque est traversée par des mouvements divers et variés, parfois viscéralement opposés. Ensuite, les critiques européennes après le coup d’état manqué en Turquie alimentent en ce moment un sentiment anti-européen.
L’Union européenne qui inspire la méfiance
A Schaerbeek par exemple, une commune bruxelloise où vit une forte communauté turque, un jeune belgo-turc rencontré sur un marché s’agace de l’attitude de l’Union européenne : « Quand ça a pété en France, à cause des djihadistes, tous les pays sont venus, pour faire leur marche. Nous, après le coup d’état, l’Europe n’était pas là hein, il n’y a eu personne, il n’y a eu que mon peuple ». Ce jeune homme est franchement mitigé sur la question de l’adhésion : « Chaque pays qui est entré dans l’Union européenne crève la faim. La plupart. C’est pas pour rien que l’Angleterre veut partir. C’est le bordel. Moi, dans mon pays, on est bien. On a peut-être pris des milliers de Syriens, mais on a encore de l’emploi ».
Un peu plus loin, un garagiste belgo-turc de la première génération tient le même type de discours et va encore plus loin. Il est convaincu que le but des Européens, des occidentaux, est de détruire la Turquie pour s’approprier ses richesses : « Ils veulent détruire la Turquie parce qu’ils ne veulent pas d’un grand et fort pays musulman. Leur intérêt c’est le gaz, le pétrole, les minerais ». Pour cet homme, la Turquie doit rester en dehors de l’Union européenne.
Un argument d’une toute autre nature est avancé par une jeune étudiante : « Même si je suis Turque, j’estime que la Turquie n’a pas du tout sa place dans l’Union européenne parce qu’il y a trop de disparités entre les pauvres, les riches, les femmes, les hommes, les enfants ». Pour cette jeune femme, la Turquie n’a pas encore atteint les critères démocratiques exigés par l’Europe.
L’adhésion de la Turquie pour faciliter la lutte contre Daesh?
Quant aux défenseurs de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, on les retrouve plutôt dans des organes, des associations plus officielles. Par exemple auprès de l’UETD, les Turcs européens démocrates, une association créée à l’initiative du président conservateur Recep Tayyip ErdoÄŸan. Pour Safa Akyol, porte-parole en Belgique de l’UETD, l’Europe et la Turquie auraient beaucoup à gagner d’une adhésion : « Nous, en tant qu’association, on est là pour montrer ce que la Turquie peut gagner, ce que l’Europe peut gagner de la Turquie. Dans la lutte contre Daesh par exemple, si la Turquie rentre dans l’Union européenne ce sera plus facile. Cela faciliterait les procédures. Avec l’adhésion de la Turquie, l’Europe pourra faire face plus facilement aux groupements terroristes ».
Tout le monde y trouverait son compte, c’est un peu le message de Safa Akyol. C’est aussi le point de vue de Hüseyin Cakmak qui représente Fedactio, un mouvement social, dont de nombreux membres sont proches du mouvement Gülen, du nom de l’imam accusé par Ankara d’être l’instigateur du coup d’état avorté. Hüseyin Cakmak voit plusieurs avantages à cette adhésion, tant pour la Turquie que pour l’Union européenne : « Pour la Turquie, ce serait une bonne chose pour la démocratisation mais aussi pour le développement économique, le développement industriel, pour le développement du secteur de la santé et de l’enseignement. Je pense qu’il y a beaucoup de choses que la Turquie peut apprendre de l’Europe au niveau structurel. Et puis elle pourrait apporter aussi à l’Europe. Il est clair pour tout le monde que la Turquie c’est un partenaire géostratégique important. Le rapprochement de la Turquie et de l’Europe renforcerait l’influence politique que pourrait avoir l’Europe sur les pays voisins de la Turquie ». Un argument non négligeable, évidemment.
L’extrême droite mitigée, tout comme les groupes religieux
Les positions exprimées par Fedactio et l’UETD sont partagées par une bonne partie de la communauté turque. Mais il existe d’autres tendances, d’autres organisations influentes. C’est le cas de l’extrême droite nationaliste turque. Pour Güldener Sonumut, correspondant à Bruxelles de la chaîne turque d’info NTV, l’extrême droite turque a une position un peu ambivalente sur cette question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne : « Ils disent ‘oui’ à l’adhésion de la Turquie – et c’est pour ça que c’est quand même un gouvernement avec l’extrême droite au pouvoir qui a aboli la peine de mort en août 2002 – mais ils sont contre le transfert de souveraineté total. Et puis les groupes religieux qui sont à droite aussi sont très divisés. Les très religieux s’opposent catégoriquement parce qu’ils appellent l’Union européenne ‘un club chrétien’. Et d’autres sont pour mais pour répandre le fait religieux et que les musulmans soient d’égal à égal avec toutes les autres religions ».
Et puis il y a aussi la position des Kurdes. Les rebelles du PKK, le parti des travailleurs kurdes, s’opposent à l’adhésion. Ils voient dans l’Union européenne une force impérialiste. A l’inverse, le parti pro-kurde HDP y est favorable. C’est la seule manière pour eux de réclamer des droits en Turquie. Une logique partagée par d’autres minorités comme les Alévis, les Arméniens, les Juifs ou les Grecs orthodoxes.
Une volonté politique en berne des deux côtés
Reste que cette adhésion de la Turquie à l’Union européenne reste très hypothétique. La volonté politique semble clairement manquer des deux côtés. Mais certains y croient encore comme du côté du CHP, le parti de la gauche laïque, deuxième force politique turque et principal parti d’opposition. Kader Sevinç en est la représentante ici à Bruxelles : « La Turquie sera membre de l’Union européenne. Mais, bien sûr, ce sera une autre Europe et ce sera une autre Turquie. Ce sera une Europe plus forte qui aura intégré la Turquie et les pays de l’ouest des Balkans. Une Europe qui se sera réformée. Donc, nous nous dirigerons vers une Europe différente avec la zone euro comme noyau centrale et différentes couches. Et je pense que dans un premier temps la Turquie sera un acteur important de la deuxième couche et cette Europe-là sera plus forte ».
Reste à savoir si la Turquie et l’Europe, et leurs citoyens respectifs, partagent vraiment cet objectif. Aujourd’hui, on peut en douter.
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