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Le Figaro, le 05/01/2018
Par Delphine Minoui, Correspondante à Istanbul
Le président turc est attendu, ce vendredi à l’Élysée, pour un déjeuner de travail avec Emmanuel Macron.
Faut-il y voir l’ébauche d’un dégel entre la Turquie et l’Europe? Le président Recep Tayyip Erdogan est à Paris, ce vendredi, pour y rencontrer son homologue français Emmanuel Macron, à l’issue d’une année particulièrement tendue entre Ankara et ses interlocuteurs européens, inquiets des purges menées en Turquie depuis le putsch raté du 15 juillet 2016. La question des droits de l’homme sera d’ailleurs abordée lors des discussions, précise l’Élysée. Mais le chef de l’État turc entend avant tout capitaliser sur cette visite, qui portera essentiellement sur les dossiers régionaux, tels que le conflit syrien et le statut de Jérusalem, pour redorer son blason sur la scène internationale. Rompant avec sa rhétorique enflammée de ces derniers mois, il déclarait dès la semaine dernière vouloir «entretenir de bonnes relations avec l’UE et les pays de l’UE», dans le but de «réduire le nombre d’ennemis et d’augmenter le nombre d’amis».
«Cette visite ambitionne de relancer les relations avec l’Europe, qui sont à l’arrêt depuis le coup d’État et le référendum sur la Constitution (qui renforce les pouvoirs du président, NDLR). C’est l’occasion, pour Erdogan, de donner un nouvel élan à sa candidature à l’Union européenne, à un moment où la Turquie rencontre, ailleurs, d’autres difficultés: en Irak, en Syrie, mais aussi aux États-Unis, où la condamnation d’un banquier turc (accusé d’avoir aidé l’Iran à contourner les sanctions, NDLR) risque d’envenimer encore plus les relations turco-américaines», observe Jana Jabbour, docteure associée à Sciences Po, et auteure de La Turquie. L’invention d’une diplomatie émergente (CNRS, 2017).
«Une carte politique interne»
Les arrestations et limogeages de ces derniers mois ont en effet valu à la Turquie de nombreuses critiques du clan européen, et principalement du côté de Berlin. Début septembre, la chancelière allemande, Angela Merkel, s’était même prononcée en faveur d’un arrêt des négociations. «Les relations avec Merkel ne sont plus ce qu’elles étaient. Le président Erdogan est même allé jusqu’à la traiter de “nazie”. Il sait que la porte de l’Allemagne est fermée. Il essaie ainsi de profiter du dialogue avec le président Macron pour restaurer ses relations via la France, en espérant qu’il permette d’amorcer une tournée européenne», analyse l’économiste turque Gül Gunver Turan, spécialiste des relations turco-européennes. Cette visite, poursuit-elle, «aura également un volet économique et devrait déboucher sur de nouveaux contrats». Outre les questions relatives à l’union douanière, les relations commerciales seront à l’ordre du jour. Dans un communiqué publié dimanche, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, disait voir en la France «un allié de premier plan» et «un important partenaire économique et commercial». Selon les statistiques officielles turques, les échanges entre les deux pays s’élèvent à plus de 13 milliards de dollars. La Turquie est également en discussion avec la France et l’Italie pour l’achat, par Ankara, de missiles sol-air au consortium franco-italien Eurosam.
«Erdogan joue une carte politique interne.
Pour lui, c’est une façon de rappeler l’importance de son pays, de dire:
nous sommes membres de l’Otan et nous sommes toujours candidats à l’Union européenne»
Gül Gunver Turan, spécialiste des relations turco-européennes
Mais, selon Gül Gunver Turan, le président Erdogan entend aussi faire de cette visite un «succès» aux yeux de sa propre population dans un contexte de dégradation de la situation économique et dans la perspective du scrutin de 2019. «Il joue une carte politique interne. Pour lui, c’est une façon de rappeler l’importance de son pays, de dire: nous sommes membres de l’Otan et nous sommes toujours candidats à l’Union européenne même si les relations sont gelées», estime-t-elle. «Erdogan sait parfaitement bien que les sondages démontrent que l’éloignement de l’Europe n’est pas bien perçu par la population, y compris par sa base. Il lui tient donc à cœur de renouveler ses relations», ajoute-t-elle.
Du côté français, c’est le pragmatisme qui prime. «Emmanuel Macron voit en la Turquie un partenaire essentiel pour lutter contre le terrorisme et la crise migratoire. Il n’a donc aucun problème à engager un nouveau dialogue et à construire un nouveau rapport avec la Turquie, basé sur ces intérêts communs», remarque Jana Jabbour.
Mais cette visite, qui se déroule la veille d’une manifestation commémorant l’assassinat de trois militants kurdes en France il y a cinq ans, dérange les défenseurs des droits de l’homme. Le PCF a, pour sa part, exprimé dès mardi son indignation en condamnant le déplacement du «dictateur» Erdogan et en apportant «sa solidarité à tous les démocrates turcs».
Dans ses vœux à la presse, présentés mercredi, Emmanuel Macron a précisé qu’il s’engagerait à aborder la «situation des journalistes emprisonnés» avec son homologue turc. Un sujet déjà abordé dans le passé: l’année dernière, Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan s’étaient entretenus par téléphone à plusieurs reprises pour libérer, notamment, les reporters français retenus en Turquie. «Il ne faut cependant pas s’attendre à ce qu’Emmanuel Macron sacrifie les relations turco-françaises sur l’autel de la défense des droits de l’homme. Il va, certes, adresser des critiques au président turc, mais en utilisant un langage modéré, car il sait que Paris a besoin d’Ankara», prédit Jana Jabbour.
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