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Le Monde, leÂ
Par Marc Semo
Les ponts d’Istanbul bloqués par des chars. Le Parlement et le palais présidentiel bombardés à Ankara. Ces scènes de guerre dans la capitale et dans la grande métropole du Bosphore replongent la Turquie trente-six ans en arrière, lors du coup d’Etat de septembre 1980, quand pour la dernière fois l’armée se déploya dans les rues pour prendre le pouvoir, estimant la République et l’unité nationale en danger comme en 1960 et en 1971, lors de ses deux précédentes prises de pouvoir. Les mots employés par les putschistes sont presque les mêmes qu’alors. Ils clament vouloir s’emparer des leviers du pays par« nécessité » pour « restaurer l’ordre constitutionnel, la démocratie, les libertés, les droits de l’homme », dénonçant les dérives autoritaires et la corruption de Recep Tayyip Erdogan.
Mais, cette fois, le « coup » a raté et l’armée a étalé ses divisions. « Pour la première fois dans une telle situation, des militaires ont tiré contre des militaires. Les fractures de la société turque, attisées par Erdogan, se sont répercutées au sein de l’armée », analyse Ahmet Insel, intellectuel turc de renom et directeur de la revue Birikim, soulignant aussi qu’à la différence du passé des milliers de civils sont cette fois descendus dans les rues, à l’appel du pouvoir, mais pas seulement, pour affronter les putschistes. Un signe tangible de la mutation de la société turque sous l’effet des réformes menées au début par l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, dans la perspective d’une adhésion à  l’Union européenne. Et avec l’objectif aussi d’utiliser Bruxelles comme bouclier face à l’armée et à la bureaucratie kémaliste.
En septembre 1980, les militaires avaient arrêté les principaux dirigeants politiques et les membres du gouvernement ainsi que des dizaines de milliers de personnes, représentants de la société civile et des syndicats, militants d’extrême gauche, d’extrême droite ou de la cause kurde. Depuis, l’armée autoproclamée gardienne des valeurs de la République, inspirée du modèle jacobin fondé par Mustapha Kemal sur les décombres de l’Empire ottoman, a continué à peser sur le débat politique mais avec des méthodes plus subtiles. En 1997, elle a contraint à la démission le premier ministre islamiste Necmettin Erbakan, mentor de l’actuel homme fort du pays. On avait alors parlé de « coup d’Etat postmoderne », même s’il fut suivi d’une dissolution du Refah, le parti islamiste, qui fut d’ailleurs entérinée par la Cour européenne des droits de l’homme. Les militaires en 2007 lancèrent une mise en garde sur le site de l’état-major pour tenter de bloquer une candidature AKP, le parti islamiste qui avait pris la succession du Refah, à la fonction de président de la République, alors élu par le Parlement. Ce fut un échec. Les électeurs donnèrent dans les urnes une large majorité au parti de M. Erdogan.
Recep Tappyip Erdogan, « toujours plus puissant »
Toujours plus puissant, gagnant élection sur élection en mobilisant les conservateurs sunnites et les nationalistes contre les laïques et les Kurdes, il marginalisa ensuite de plus en plus une armée affaiblie également par les arrestations massives de hauts cadres accusés de comploter contre son pouvoir. Des purges menées grâce à ses alliés de l’époque, les membres de la confrérie islamiste de Fethullah Gülen, aujourd’hui devenu son plus implacable adversaire. Et à qui il a fait porter le chapeau de ces procédures judiciaires pour le moins bâclées afin de commencer à se réconcilier avec l’institution militaire.
« A la différence des précédents coups d’Etat, celui-ci est marqué par un profond amateurisme », souligne Kadri Gursël, longtemps éditorialiste du quotidien de centre gauche Milliyet et chassé de son poste sur pression du président Erdogan. Mais, si ce coup d’Etat raté montre les changements de la société turque, le poids croissant d’une société civile, il en révèle aussi toutes les fragilités et les désespoirs. « Nous pensions tous que la Turquie avait changé de catégorie et que ce retour aux réflexes du passé était aujourd’hui impossible », analyse Dorothée Schmid, de l’IFRI. « Cette crise révèle en fait l’extrême fragilité du pays et même du pouvoir d’Erdogan malgré les apparences : il avait déjà deux fronts ouverts face aux Kurdes et face à l’Etat islamique, il se retrouve maintenant aussi à devoir faire les comptes avec l’armée », ajoute Mme Schmid.
Celui que ses adversaires surnomment « le nouveau sultan » n’en est pas moins sorti vainqueur de l’épreuve et a obtenu le soutien de tous ses alliés, aussi bien en Europe qu’à Washington, qui ont appelé à défendre les institutions élues démocratiquement. Il a réussi à mobiliser les foules. « Il est renforcé comme Eltsine avait pu l’être en son temps en son temps dans sa conquête du pouvoir après l’échec du putsch à Moscou ; il est le héros qui a appelé le peuple à défendre la démocratie », analyse Ahmet Insel, soulignant que, désormais, « c’est un boulevard qui s’offre à lui pour instaurer comme il le souhaite une république présidentielle ». C’est-à -dire un pouvoir encore plus fort et autoritaire.
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