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Le Monde, le 28/08/2020
Par Marie Jégo
Rendue au culte musulman le 21 août sur décret du président Recep Tayyip Erdogan, l’église-musée va bientôt fermer.
Voici une semaine que, chaque après-midi, les guides touristiques professionnels d’Istanbul se regroupent face à l’église Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye en turc) à Istanbul, un haut lieu du tourisme dans le quartier de la porte d’Edirne, pour protester contre la récente décision des autorités de transformer l’édifice du Ve siècle, jusqu’ici un musée, en mosquée.
« Nous sommes atterrés parce que les fabuleuses mosaïques et fresques qui ornent l’intérieur vont être occultées. Une fois devenue mosquée, c’est ce qui va se passer. C’est un coup terrible porté à l’art en général et à notre profession en particulier », déplore Serdar Oguzoglu, guide professionnel et fin connaisseur de l’art byzantin.
Rendue au culte musulman le 21 août sur décret du président Recep Tayyip Erdogan, l’église-musée va bientôt fermer. Quand elle rouvrira, les représentations figuratives auront disparu, cachées par des rideaux. C’est ce qui s’est produit à la basilique byzantine Sainte-Sophie, passée elle aussi tout récemment du statut de musée à celui de mosquée.
« Les mosaïques de l’entrée sont encore visibles mais, à l’intérieur, des rideaux ont été installés, qui occultent notamment la superbe représentation de la Vierge. Il faut se contorsionner pour apercevoir quelque chose », explique Benoit Hanquet, qui balade les touristes étrangers à Istanbul depuis près de vingt ans.
Située non loin de la vieille muraille byzantine, l’église aux six dômes est célèbre pour ses mosaïques et ses fresques byzantines du XIVe siècle, qui sont parmi les plus belles et les mieux conservées au monde. Elles racontent la vie de la Vierge Marie, selon des représentations époustouflantes de beauté et surtout inédites, inspirées essentiellement de l’évangile apocryphe de saint Jacques.
« Mosaïques uniques au monde »
On y voit la mère du Christ faire ses « premiers sept pas », être enlacée par ses parents, Anna et Joaquim, tisser une toile pourpre pour la synagogue, recevoir douze prétendants, dont Joseph, un veuf, le seul qui passa avec succès l’épreuve imposée : planter un roseau en terre et le faire bourgeonner.
« Ces mosaïques sont uniques au monde et le récit de la vie de Marie est exceptionnel. Ces choses-là ne s’apprennent pas à l’école », affirme Serdar Oguzoglu. Tous les guides sont d’accord : cacher aux regards du public ces merveilles de l’art byzantin est un crève-cœur.
La manifestation n’en est pas vraiment une : pas de slogans, pas de pancartes, juste des discussions par petits groupes. Les sujets politiques sont évités. « Manifester, c’est s’exposer aux cordons de police, aux gaz lacrymogènes, aux canons à eau. Nous voulons juste donner notre avis, la Chora doit garder son statut de musée », confie un jeune guide, soucieux de rester anonyme.
En aparté, le jeune homme explique que, selon lui, le président Erdogan « fait tout ce qu’il peut pour arabiser l’islam turc ». Pendant près de trois siècles après la conquête de Constantinople (1453), les musulmans de l’Empire ottoman ont prié à Sainte-Sophie et à la Chora en présence des fresques et des mosaïques. « Cela ne les dérangeait pas. »
C’est bien plus tard, au XVIIIe siècle notamment, qu’elles ont été cachées, recouvertes par un badigeon à Sainte-Sophie, par des panneaux de bois à la Chora.
Sidération
En réfection depuis sept ans, l’église disparaît presque sous les échafaudages. Quelques touristes font la queue dans l’espoir d’admirer une dernière fois les représentations bibliques. Le billet d’entrée, relativement cher lorsqu’il est acheté à l’unité, soit près de 10 euros, permettait jusqu’ici au ministère du tourisme de financer l’entretien de l’édifice.
Désormais, la « mosquée Kariye » dépend de la direction des affaires religieuses, une institution d’Etat qui régente déjà les 84 685 mosquées existantes en Turquie et à l’étranger. « A quoi bon toutes ces restaurations si c’est pour recouvrir les murs et les dômes de tissus ? », interroge le jeune guide.
Autant les guides ont vu venir la conversion de Sainte-Sophie en mosquée, autant celle de la Chora les a sidérés. « On ne s’y attendait vraiment pas, ça nous déprime, c’est la fin de notre profession ! », prédit d’un air sombre Katerina Senopopovski, une polyglotte qui connaît la Chora sur le bout des doigts.
La fin, aussi, du tourisme culturel et religieux. « Qui va vouloir faire le voyage pour contempler des rideaux ? », se demandent les guides, inconsolables.
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