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Le Monde, le 22/02/2019
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
A un mois des municipales, le président Recep Tayyip Erdogan souhaite enrayer la hausse des prix, qui atteint 20,4 % en rythme annuel et 31 % pour l’alimentaire.
Mobilisé contre l’inflation à un mois des municipales du 31 mars, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a volé au secours de ses électeurs, en ordonnant l’ouverture, à Istanbul et à Ankara, de stands de légumes vendus à des prix avantageux, fixés par l’Etat. Les municipalités ont été chargées d’organiser ces ventes « sans intermédiaires ».
« Du producteur au consommateur. Légumes premier choix. Combat total contre l’inflation ! », est-il écrit sur une bannière tendue sur un stand situé dans le quartier de la place Taksim, à Istanbul. Aysel, sous couvert d’anonymat, mère au foyer, la trentaine, en ressort avec plusieurs sacs. Elle est satisfaite. « C’est une bonne chose que notre gouvernement a fait là . Les prix grimpent beaucoup trop vite, l’oignon et l’aubergine sont devenues des denrées de luxe. »
Apparus le 11 février, ces marchés attirent de nombreux consommateurs qui font la queue, parfois une heure durant, pour repartir avec quelques kilos d’oignons, de pommes de terre ou de tomates. Les quantités sont limitées, entre 1 kg et 3 kg par personne et par sorte de légumes. Les prix affichés sont moitié moins chers que ceux pratiqués par la grande distribution et les petits commerces, fortement incités à baisser leurs prix.
Depuis la crise monétaire de l’été 2018, la livre turque a perdu 28 % de sa valeur par rapport au dollar, et l’inflation ne faiblit pas (20,4 % en rythme annuel, 31 % pour l’alimentaire). Les légumes, éléments indispensables de la cuisine locale, sont devenus inabordables. Par rapport à 2018, les aubergines ont augmenté de 81 %, les concombres de 53 %, les tomates de 39 %. La purée d’aubergine a disparu des cartes de plusieurs restaurants. « A 12 livres turques [2 euros] et parfois plus, on ne peut plus se le permettre », explique un restaurateur, sous couvert d’anonymat.
Baisse du niveau de vie
L’inflation persistante n’est pas un bon point pour M. Erdogan, surtout au moment où son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) entre en campagne pour les élections municipales. Au pouvoir depuis 2002, les islamo-conservateurs veulent à tout prix conserver les municipalités d’Istanbul et d’Ankara, leurs fiefs traditionnels.
La baisse du niveau de vie ne joue pas en leur faveur. La récession économique affecte tout particulièrement les foyers démunis qui forment le noyau dur de leur électorat. L’Etat pare au plus pressé en multipliant les subventions, jusqu’aux factures d’électricité des ménages les plus pauvres, soit environ 10 millions de personnes, qui seront en partie réglées par le ministère de l’énergie.
La population tombe de haut. Il y a seize ans, en 2003, Recep Tayyip Erdogan accédait au poste de premier ministre, porté par ses promesses de réformes et de prospérité. L’économie se remettait tout juste d’une grave crise, l’inflation galopait. Il a fallu dévaluer la devise locale, à laquelle on a enlevé six zéros, en janvier 2005. Maîtrisée, l’inflation n’a longtemps plus fait parler d’elle. Son retour alimente désormais la plupart des conversations.
Aux grands maux, les grands moyens. Début février, la police municipale a procédé à des descentes dans les supermarchés, des hangars à légumes ont été inspectés. « On a relevé des prix exorbitants, des hausses pouvant aller jusqu’à 800 % », a déclaré Ruhsar Pekcan, la ministre du commerce, dimanche 10 février. Quelque 88 entreprises encourent 2 millions de livres turques de pénalités.
Un thème devenu central
Le gouvernement se démène. On a vu ainsi Berat Albayrak, ministre de l’économie et des finances, qui est aussi le gendre du président Erdogan, venir serrer des mains sur un marché « sans intermédiaires », à Üsküdar, sur la rive asiatique d’Istanbul, où il s’est réjouit que les supermarchés et les épiceries commencent à « aligner leurs prix sur ceux de [leurs] points de vente ».
Le thème des légumes est devenu central. Il s’est imposé à Sivas, une ville de l’Anatolie centrale, quand, excédé par les doléances de sa population, le président s’est fâché. « Avez vous seulement idée de ce que coûte une balle ? Nous luttons contre le terrorisme et vous, ici, vous vous plaignez du prix des tomates, des poivrons et des patates ! (…) Réfléchissez ! »
M. Erdogan fulmine notamment contre les intermédiaires et les « spéculateurs », accusés de faire gonfler les prix artificiellement. « [En 2018], ils ont tenté de faire mal à notre pays avec les devises, à présent ils utilisent les tomates, les oignons, les concombres. (…) Nous ne resterons pas sans réagir face à ceux qui veulent insuffler le vent du terrorisme alimentaire », a t-il déclaré, mardi 12 février, lors d’un meeting électoral à Kastamonu, dans la région de la mer Noire.
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